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Mots de nuit et jour
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1 août 2015

Départ (6)

La bouilloire siffla, elle se leva et revient verser l'eau chaude dans les bols qui contenaient les sachets de thé. Pendant que les feuilles infusaient, elle passa à la salle de bain, elle se fit presque peur en voyant la tête qu'elle avait et encore plus en se rendant compte qu'Aidan l'avait vue ainsi. Ils étaient vraiment trop longs et devenaient indomptables et le temps humide de l’île n'arrangeait rien. Elle eu soudain envie de les couper mais savait que ça serait une belle erreur, elle se souvenait de son enfance avec les cheveux très courts, c'était horrible. Les séances chez le coiffeur tous les deux mois une vraie torture, pas tant les coups de ciseaux mais les babillages des autres clientes et des artisans. Cela faisait plus de cinq ans qu'elle n'y avait pas mis les pieds, et les dernières fois c'était pour des soins suite à un défrisage qui lui avait fortement abîmé la nature des cheveux. Elle les attacha, referma quelques boutons et revins pour enfin se restaurer. Il avait retiré les sachets des bols, et avait commencer à manger sans elle. Depuis son séjour en France, il ne jurait que par les tartines grillées avec de la confiture et les viennoiseries quand il en trouvait, exit les omelettes au bacon et haricots beans. En se penchant pour prendre son bol, le pendentif sortit de la chemise, il lui demanda si elle l'avait déjà enlevé, elle but et croqua dans le toast à la confiture de fraise. Elle fit non de la tête, tout en mâchant. Il resta pensif tout en finissant son thé. Quand le plateau fut vide, il le rapporta en cuisine où il s'accouda au frigo. De là bas il demanda de l'enlever, mais au lieu de ça elle serra fort la couronne dans sa main, elle ne pouvait pas la quitter. Il revint vers elle, leurs visages s'effleurant, il passa ses mains à la base de sa nuque et décrocha le fermoir. Elle se sentait nue sans ces quelques grammes de métal. Il fit tomber le peignoir ainsi que la masse de boucle rousse, il la serra contre lui par la taille et lui dit qu'il la voulait sans accessoire avec un air très sérieux. Il commença à ouvrit plus grand le décolleté d'Hélène, qui l’arrêta. Elle se recula et finit d’ouvrir la chemise devant lui laissant apparaître une large bande de peau blanche, grimpa ensuite les escaliers et l'attendit en gloussant en haut de la mezzanine. Dans la fièvre qui animait leur corps, ils ne savaient plus se distinguer l'un de l'autre, ne faisant qu'une personne. Hélène ne s'était jamais sentie en telle osmose avec un homme qu'à cet instant. Tout était parfait. Et pour parfaire ce moment, il lui remit le collier en lui disant qu'il la faisait sa reine.

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