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Mots de nuit et jour
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1 mars 2015

Perte (1)

Perte



Le vendredi, il retourna en ville pour rejoindre Hélène et lui dire qu'il aurait voulu que leur relation soit plus que de l’amitié mais qu'il avait compris qu'elle n'était pas de cet avis et que donc il lui rendait sa liberté. Elle pouvait rentrer chez elle si elle le souhaitait. Mais quand un inconnu lui ouvrit la porte, il reçut un point au cœur. Qui était cet homme dans la chambre d'Hélène ? Il n'eut pas le temps de lui demander qu'une dame se montra dans l’entrebâillement de la porte. Il s'excusa et ouvrit sa propre chambre voisine. Ses affaires étaient toujours là mais pas Hélène.

A la réception on lui dit que la jeune femme avait rendu la clé il y a trois jours de cela, en laissant un courrier qui lui était adressé. Dans l'enveloppe se trouvait un carton sur lequel était écrit « Chez Shirley ». Une chance pour lui d'y être déjà allé. Ce n'était qu'à cinq minutes en voiture de l’hôtel, juste dans le quartier voisin.

Il sortit tout de suite en courant dans les rues jusqu'au bar typiquement irlandais, comme ceux de son pays. Quand il entra, plusieurs personnes du bar le reconnurent au vu des yeux qui s’écarquillèrent et des chuchotements qui s'en suivirent. Mais il était trop pressé pour en tenir compte. Il fallait qu'il la voie au plus vite. Il demanda au barman s'il avait vu cette femme, en lui montrant la photo d’Hélène sur son téléphone. Il hocha la tête et désigna l'escalier qui menait aux chambres d’hôtes du premier étage. Alors qu'il s'y dirigeait, le barman dit que la miss ne voulait voir personne, qu'elle n'était pas descendue depuis la veille après le déjeuner . Il était déjà plus de 11h.

Aidan insista, lui montrant une photo d'eux deux prise le second jour de son arrivé à Wellington. Au bout d'un moment, le barman le laissa monter. Aidan frappa à la porte qu'on lui avait indiquée. Il n'eut pas de réponse, alors il tourna la poignée, la porte s'ouvrit. Il l'appela, toujours pas de réponse. Cela était étrange car son sac et son manteau neuf se trouvaient sur la patère derrière la porte. Au fond de la chambre se trouvait une porte blanche à lisière verte. Il frappa et l'ouvrit.

Quatre ans de conservatoire et huit ans de carrière ne lui auront appris l'expression que son visage et son corps traduisaient en cet instant. Son monde s'écroula, son cerveau ne pensait plus à rien d'autre qu'à cette dernière image qui lui restait collait aux rétines. Il l'avait retrouvée. Comme une poupée de chiffon sur le sol de la salle de bain, une flaque de sang se répandant autour de son bassin et le long de ses cuisses. Un cri d'effroi, de cœur brisé, sortit de sa gorge. Il se précipita vers elle, hésitant à la toucher. Il ne lui prit que la nuque, dégageant son visage des cheveux poisseux qui lui collé au front. Des traces de sang tâcha les mains d'Aidan. Une plaie se trouvait au niveau de la tempe gauche d'Hélène. Elle était vivante mais inconsciente. Il tapotait son visage tout en lui disant de se réveiller quand le barman et la serveuse entrèrent dans la pièce. Voyant la scène, l'homme appela les secours qui arrivèrent quelques minutes plus tard toute sirène hurlante. Rien n'avait changé durant ce laps de temps, qui parut une éternité à Aidan. Il l'accompagna jusqu'à l’hôpital mais il dût rester dans le hall des urgences. Les infirmières venaient lui demandé des informations sur la santé de la patiente mais il ne pût leur être utile. Il ne savait rien d'elle a ce sujet. Seulement qu'il ne voulait pas la perdre. Il resta à tourner en rond comme un lion en cage durant des heures. Il fallait prévenir quelqu'un, il se sentait si désemparé, il avait besoin de son meilleur ami. « Viens vie à l’hôpital du centre, c'est Hélène » furent les seules paroles que sa gorge serrée put prononcer. Dean qui était resté au studio mit du temps à arriver pour soutenir son ami. Pas besoin de parler, ces deux là se comprenaient comme des frères.

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